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Metro RD Congo

Marielle est en mission d’évangélisation des enfants vivant dans les bidonvilles et les rues de Kinshasa.

Je m’appelle Marielle Denier, j’ai 40 ans. Je viens de Perpignan où j’ai grandi et étudié jusqu’à 19 ans. J’ai ensuite étudié à Montpellier. Puis j’ai travaillé pendant quelques années comme professeur d’Activités Physiques et Sportives adaptées auprès d’enfants et adultes en situation de handicap. J’ai également travaillé parmi les enfants et jeunes dans le milieu péri et extra scolaire. Depuis que Jésus m’a ramenée dans la bergerie en 2011, je parle de Jésus à tous ceux que je rencontre. J’ai commencé à  témoigner aux enfants de la cité Saint Jacques à Perpignan.

Après quelques années à l’avoir servi en plus de mon travail séculier, un feu ardent me poussait à me consacrer entièrement à l’œuvre de Dieu et en particulier la mission. Je suis d’abord partie me former avec le ministère Metro World Child, puis en 2017 j’ai tout quitté pour commencer à servir Dieu à temps plein. Le Seigneur a déposé sur mon cœur l’évangélisation des enfants, et en particulier ceux qui sont rejetés, oubliés de la société. 

Je suis partie me former à Brooklyn, New York, en 2015, puis j’ai servi pendant trois ans dans les cités de Brooklyn, Harlem, Bronx, Washington Heights, etc. C’est là que j’ai pu être davantage formée pour servir et annoncer l’évangile aux enfants, sous forme d’école du dimanche sur les trottoirs, associé à un programme de visites à domicile. En 2019, l’appel de la mission se faisait de plus en plus pressant. Je suppliais le Seigneur de m’envoyer dans la moisson. C’est là qu’il a ouvert une porte pour que je parte à Kinshasa (RDC) aux côtés d’une famille italienne, démarrer une mission d’évangélisation des enfants vivant dans les bidonvilles et dans la rue. La mission Métro RD Congo est née en novembre 2020.

Lorsque nous sommes arrivés à l’automne 2019, nous n’avions pas conscience de tous les défis que cela représentait. J’étais assez naïve, pensant que les choses iraient vite. Cela a été bien différent de tout ce que je pouvais imaginer. Le Seigneur a premièrement pris le temps de briser ma mentalité, mes représentations de la mission, et petit à petit, de me montrer les besoins tels que lui les voyait. Cela n’est pas facile lorsque nous arrivons dans un pays où toutes les personnes que nous croisons ont des besoins plus grands les uns que les autres. Les défis sont immenses, et c’est là que nous nous rendons compte que sans Dieu nous ne pouvons rien faire. Alors la seule chose qu’il nous reste à faire est de l’écouter et de lui obéir.

Nous sommes partis sans soutien fixe, seulement sur la Parole du Seigneur, pleinement confiant dans ses promesses, et que si c’est lui qui nous envoie, c’est également lui qui pourvoira. Nous n’avons manqué de rien. Comme le dit l’apôtre Paul, « Sa grâce nous suffit. » Cela fait partie de la formation et nous a rendus plus forts et sensibles à la voix de Dieu. Nous avons compris que le succès de la mission dépendait uniquement de notre obéissance aux consignes divines. Après plusieurs tentatives qui ont mené à des impasses, le Seigneur nous a conduits vers la formation de disciples. Nous avons compris qu’enseigner une méthode d’évangélisation n’était pas la solution aux problèmes que nous avions rencontrés sur le champ.

Nous travaillons en partenariat avec les églises locales. Après une sévère sélection des candidats, nous avons commencé à former des disciples. Nous sommes actuellement dans la phase de formation sur le terrain. Nous descendons visiter les bidonvilles, nous évangélisons en porte à porte, et nous menons des actions d’évangélisation parmi les enfants de ces quartiers. La tâche est immense, mais nous sommes encouragés de voir comment les plus durs, les « caïds » répondent au merveilleux message de l’évangile. 

Le Seigneur nous a également mis à cœur de travailler pour notre soutien. Nous faisons de la pâtisserie et un service traiteur, pour des réceptions de mariage ou autre. Cela nous permet de vivre dans cette ville et de soutenir les différents projets de la mission. Nous avons également pour projet de commencer à cultiver. Le but de notre mission est de faire des nations des disciples, et le Seigneur nous envoie en particulier vers toutes personnes rejetées. Nous ciblons donc les quartiers les plus défavorisés. Nous y menons des programmes hebdomadaires auprès des enfants et adolescents, ainsi que des descentes d’évangélisation porte à porte qui s’adressent davantage aux parents et jeunes adultes. Nous touchons ainsi beaucoup de femmes vivant de la prostitution, de « voyous », …Par la grâce de Dieu, nous avons vu plusieurs de ces personnes se tourner vers Jésus Christ, abandonner la prostitution ou le banditisme et reprenant un travail noble pour nourrir leur famille. La tâche est encore immense, mais nous continuons à faire notre part, par la grâce de Dieu.

La tâche est immense, mais Dieu est fidèle !

Marielle