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Les chênes de Justice

Marielle était en mission d’évangélisation des enfants vivants dans les bidonvilles et les rues de Kinshasa ( Les cyprès de l’Éternel ) ;  elle est maintenant en mission d’évangélisation des enfants vivants dans les coins reculés et les rues de Ouagadougou au Burkina Faso ( Les chênes de Justice).

Je m’appelle Marielle Denier, j’ai 43 ans. Je viens de Perpignan où j’ai grandi et étudié jusqu’à 19 ans. J’ai ensuite étudié à Montpellier. Puis j’ai travaillé pendant quelques années comme professeur d’Activités Physiques et Sportives adaptées auprès d’enfants et adultes en situation de handicap. J’ai également travaillé parmi les enfants et jeunes dans le milieu péri et extra scolaire. Depuis que Jésus m’a ramenée dans la bergerie en 2011, j’aime partager ce que Jésus a fait pour moi à tous ceux que le Seigneur met sur mon chemin. J’ai commencé à  témoigner aux enfants de la cité Saint Jacques à Perpignan.

Après quelques années à l’avoir servi en plus de mon travail séculier, un feu ardent me poussait à me consacrer entièrement à l’œuvre de Dieu et en particulier la mission.. 

Je suis partie me former à Brooklyn, New York, en 2015, dans un ministère d’évangélisation des enfants (Metro World Child, Pasteur Bill Wilson) .J’ai servi pendant trois ans dans les cités de Brooklyn, Harlem, Bronx, Washington Heights, etc. C’est là que j’ai pu être davantage formée pour servir et annoncer l’évangile aux enfants, sous forme d’école du dimanche sur les trottoirs, associé à un programme de visites à domicile. En 2019, l’appel de la mission se faisait de plus en plus pressant. C’est là que Dieu a ouvert une porte pour que je parte à Kinshasa (RDC) aux côtés d’Erion, Antonella, et leurs enfants Christian et Jeremy, une famille italienne, avec laquelle nous avons démarré une mission d’évangélisation des enfants vivant dans les bidonvilles et dans la rue.

Lorsque nous sommes arrivés à l’automne 2019, nous n’avions pas conscience de tous les défis que cela représentait. J’étais assez naïve, pensant que les choses iraient vite. Cela a été bien différent de tout ce que je pouvais imaginer. Le Seigneur a premièrement pris le temps de briser nos mentalités, nos représentations de la mission, et petit à petit, de nous montrer les besoins tels que lui les voyait. Cela n’est pas facile lorsque nous arrivons dans un pays où toutes les personnes que nous croisons ont des besoins plus grands les uns que les autres. Les défis sont immenses, et c’est là que nous nous rendons compte que sans Dieu nous ne pouvons rien faire. Alors la seule chose qu’il nous reste à faire est de l’écouter et de lui obéir.

Nous sommes partis sans soutien fixe, seulement sur la Parole du Seigneur, pleinement confiant dans ses promesses, et que si c’est lui qui nous envoie, c’est également lui qui pourvoira. Nous n’avons manqué de rien. Comme le dit l’apôtre Paul, « Sa grâce nous suffit. » Cela fait partie de la formation et nous a rendus plus forts et sensibles à la voix de Dieu. Nous avons compris que le succès de la mission dépendait uniquement de notre obéissance aux consignes divines. Après plusieurs tentatives qui ont mené à des impasses, le Seigneur nous a conduits vers la formation de disciples. Nous avons compris qu’enseigner une méthode d’évangélisation n’était pas la solution aux problèmes que nous avions rencontrés sur le champ, mais plutôt l’importance d’être de vrais disciples de Christ et d’instruire les enfants dans la parole de Dieu.

Nous avons travaillé en partenariat avec une église locale : Le Centre Missionnaire Philadelphie.  puis, selon le verset que le Seigneur nous avait donné pour la RDC : Esaïe 55 :13 « Au lieu de l’épine s’élèvera le cyprès, au lieu de la ronce croitra le myrte, et ce sera pour l’Eternel une gloire, un monument perpétuel, impérissable », nous avons nommé la mission au Congo : « Les Cyprès de l’Éternel ». Après une sévère sélection des candidats, nous avons commencé à former des disciples. Nous descendions visiter les bidonvilles, nous évangélisions en porte à porte, et nous menions des actions d’évangélisation parmi les enfants de ces quartiers. La tâche est immense, mais nous avons été encouragés de voir comment les plus durs, les « caïds » répondent au merveilleux message de l’évangile. 

En mai 2024, nous avons laissé les équipes des « Cyprès de l’Éternel » poursuivre le travail à Kinshasa, car le Seigneur nous a appelé à aller au Burkina Faso…!

Nous nous y sommes installés en septembre 2024, et avons peu à peu repris de nouveaux repères, étant à l’écoute de Dieu pour comprendre ce qu’Il désire que nous fassions ici sur ce nouveau champ de mission.

Le Seigneur nous a parlé par le verset d’Esaïe 61:3.

Esaïe 61:3 BDS

« et d’apporter à ceux qui, dans Sion, sont endeuillés, la splendeur au lieu de la cendre, pour mettre sur leur tête l’huile de l’allégresse au lieu du deuil, et pour les vêtir d’habits de louange au lieu d’un esprit abattu, afin qu’on les appelle « Les chênes de justice, la plantation de l’Éternel qui manifestent sa splendeur » ».

 Ainsi nous ne plantons plus des cyprès (c’est pour la RDC) mais nous plantons des Chênes de justice.

Le Seigneur a fait de nous des planteurs d’arbres, pour la plantation de l’Éternel. Notre vision est toujours d’enraciner ces « arbres » (enfants) dans la parole de Dieu afin qu’ils deviennent forts et inébranlables malgré les vents contraires (montée de l’islam et de l’intégrisme, forte influence des fausses doctrines dans l’église, retour aux religions animistes et ancestrales).

Parallèlement, le seigneur nous a également mis à cœur de travailler pour notre soutien. Au Congo, nous avons fait de la pâtisserie et service traiteur, pour des réceptions de mariage ou autre. Cela nous a permis de vivre dans cette ville et de soutenir différents projets de la mission. Concernant le Burkina Faso, nous n’avons pas encore commencé à travailler. Nous posons premièrement les bases de la mission, et nous allons voir comment le seigneur conduit les choses.

Que le Seigneur nous aide à écouter sa voix, et à accomplir les œuvres qu’il a préparé d’avance pour chacun de nous, afin d’être une lumière là où sommes pour la Gloire de son Nom.

Que dieu vous bénisse abondement.

Marielle